jeudi 27 octobre 2016

La voix du nord du 27/10/2016
HOUPLINES
Projet de logements square Claeys : des permanences pour convaincre
Le projet de logements square Claeys fait causer. Une pétition, qui aurait recueilli près de trois cents signatures, circule. Alors que se profile le lancement de la concertation publique, le 7 novembre, le maire a décidé d’organiser quatre permanences dédiées à ce projet, dont une ce jeudi matin. Son objectif : convaincre.

Par GILLES CONTRAIRE | Publié le 26/10/2016

Abattre des arbres pour y construire à la place des logements. Forcément, les riverains concernés n’apprécient pas. Quand, en plus, le projet en question se situe au cœur d’un quartier touché par un problème de circulation automobile, le dossier devient sensible, inévitablement. Jean-François Legrand, en dévoilant cet été le projet de construction de trente-huit logements square Claeys, à l’entrée du stade, s’attendait à des réactions. 

Un nouveau plan de circulation
Des riverains ont lancé une pétition à la rentrée. À la tête de ce mouvement, Sylviane Destin, qui habite en face du square. Cette Houplinoise juge le projet précipité, et surtout, inadapté à ce secteur. «  On va construire des logements à côté de la plus grosse école du canton (l’école du Bourg compte cinq cents enfants) », craint-elle. Le secteur connaît depuis trop longtemps des problèmes de circulation, particulièrement rue Musy, face à l’entrée de l’école. Selon la riveraine, ils ne feront qu’empirer. Faux, répond Jean-François Legrand. «  Le premier objectif, pour nous, c’est la sécurisation de l’école, ce n’est plus possible, il faut qu’on trouve une solution  », juge le maire d’Houplines. D’où son idée d’inverser l’entrée de l’école et de faire entrer les élèves par ce qui est aujourd’hui un terrain en schiste, «  qui n’est pas utilisé  », dans le complexe sportif. Un parking pouvant compter jusqu’à cent places pourrait y être aménagé.
Trente-huit, c’est trop selon Sylviane Destin. La riveraine a déjà eu l’occasion de le dire à l’élu, qui assure que le projet peut évoluer, dans une certaine mesure.
Ce changement interviendrait dans le cadre d’un projet de modification du plan de circulation sur lequel la Ville travaille depuis un an. Le secteur concerné irait de la rue Carnot à la sortie de l’école.
Reste les logements, au nombre de trente-huit. Jean-François Legrand met en avant l’intérêt général et les besoins non satisfaits dans la commune, notamment pour les personnes âgées. Trente-huit, c’est trop selon Sylviane Destin. La riveraine a déjà eu l’occasion de le dire à l’élu, qui assure que le projet peut évoluer, dans une certaine mesure, au terme de l’enquête publique qui démarrera le 7 novembre. Elle durera un mois.
D’ici là, Jean-François Legrand entend poursuivre son travail de pédagogie. L’élu a décidé de tenir quatre permanences de deux heures «  pour celles et ceux qui souhaitent en savoir davantage  ». La première s’est tenue ce mardi. Et personne n’est venu. Pour l’instant.
Les prochaines permanences, à la mairie : ce jeudi, de 9 h à 11 h ; le 2 novembre, de 9 h à 11 h ; le 4 novembre, de 14 h à 16 h.

lundi 24 octobre 2016

lA VOIX DU NORD du 21/10/2016
HOUPLINES
Du monde à l’arrêt du bus de l’emploi
Jeudi, le bus de l’emploi du GEL (groupement d’entreprises spécialisées dans le domaine de la logistique) s’est arrêté pour la matinée place de la République.
Le but : recruter pour des emplois de cariste, manutentionnaire, préparateur de commandes, des secteurs en tension à l’approche des fêtes de fin d’année. «  La finalité des entretiens est de repartir avec du concret, un emploi qui pourra pourquoi pas déboucher sur un vrai CDI dans quelques mois  », explique Emmanuelle Verdonck, responsable de l’agence. Kevin, qui attend son tour, espère repartir avec un projet concret.


Comme lui, près de soixante personnes se sont présentées au bus de l’emploi, qui a continué sa route vers Lys-lez-Lannoy et Dourges.

dimanche 20 mars 2016

Conseil Municipal du 14 mars 2016

Houplines: le coup de gueule sans concessions du maire contre l’opposition

PUBLIÉ LE 
PAR ANNE-CHARLOTTE PANNIER

C’est un drôle de conseil qui s’est déroulé lundi à l’hôtel de ville d’Houplines. L’opposition a voté la proposition de budget de la majorité, « un geste inédit et fort », mais s’est vu rappeler à l’ordre par un maire qui a perdu patience et ne supporte plus « la démagogie et le populisme de Monsieur Fontaine ».

L’heure était aux règlements de comptes lundi soir à la mairie entre le maire et le chef de file de l’opposition.


« Je suis surpris. Merci de reconnaître le travail effectué. Mais je m’étonne que le ton de ce soir soit en parfait décalage avec ce que j’ai pu lire ces derniers jours sur les réseaux sociaux. » C’est un Jean-François Legrand en colère, « une colère froide » qui a profité du conseil pour remettre les pendules à l’heure. En cause : la publication il y a quelques jours sur la page Facebook du chef de file de l’opposition de la liste des subventions aux associations. « Vous avez publié un document pas encore voté sans explications. » Après cette publication, « on a assisté à un déchaînement de propos souvent proches du caniveau et vous avez laissé écrire ». Le maire a ainsi cité quelques exemples dont celui des écoles privées qui perçoivent 60 000 € de subventions contre 610 € pour les amicales laïques des écoles publiques. « Ce que vous n’avez pas indiqué, M. Fontaine, c’est que les écoles publiques disposent d’un autre budget annuel appelé la caisse des écoles. » Autre exemple, celui des indemnités aux élus : « Depuis 2008 nous avons économisé 140 000 € et on n’a pas attendu la crise pour ça. »

À la limite de l’injure

Pour Jean-François Legrand ce qui s’est passé cette semaine est « à la limite de l’injure et du mensonge. » Le maire, qui a reconnu lui-même ne pas être un « va-t’en guerre », est portant sorti de sa réserve lundi. « Vendredi, j’ai vu mon plus jeune fils très affecté par ce qui était écrit sur les réseaux sociaux. Il a lu que son père était un dictateur entouré de courtisans. ceux qui me connaissent savent pourtant que je ne pratique pas le clientélisme. »
Thierry Fontaine qui a reconnu avoir publié cette liste « comme chaque année », a indiqué que sa page avait été copiée sur un autre site, «T’es un vrai houplinois si». « Ça n’a pas dérapé sur ma page. » Une argumentation qui n’a pas convaincu le maire.

900 € de salaire à l’école de musique

Jean-François Legrand, maire et directeur de l’école de musique, en a assez d’être attaqué sur sa double fonction. « La décision de créer une école de musique associative et non municipale a été prise en 1992. À l’époque, je n’étais ni élu, ni même habitant de la commune. J’étais jeune diplômé et on est venu me chercher pour en prendre la direction. J’ai accepté parce que c’était un beau challenge. » Le maire a rappelé que l’école est passée de 38 élèves en 1992 à 203 élèves vingt-cinq ans plus tard. « Nous avons un orchestre d’harmonie composé de 85 musiciens et nous pouvons réunir 1 600 spectateurs payants par concert. » « Que voulez-vous savoir M. Fontaine, mon salaire ? Je peux vous le donner. Je gagne 900 € net par mois avec vingt-quatre ans d’ancienneté et sans compter mes heures. »
Documents disponibles
Jean-François Legrand est revenu sur les différentes procédures judiciaires engagées par M. Fontaine : demande de l’annulation de l’élection municipale en 2008 parce que dix-huit voix séparaient les deux listes sur laquelle M. Fontaine a été débouté par le tribunal ; la plainte déposée pour abus de confiance et prise illégale d’intérêt par la chambre des comptes après avoir été alerté par M. Fontaine qui a coûté un interrogatoire de cinq heures à Jean-François Legrand et de longs mois d’attente avant que l’affaire ne soit classée sans suite). Il a insisté sur la transparence lundi : « Je suis au bout de ma patience sur ce sujet et je ne supporte plus votre démagogie et votre populisme. » Le maire a une nouvelle fois rappelé que tous les documents étaient disponibles à la mairie pour l’opposition : « Mais il faut venir les consulter. »

Ce qu’il faut retenir du budget

Houplines se désendette : « On a multiplié par quinze notre capacité d’autofinancement, on souffle un peu », s’est réjoui le maire. Des taux d’imposition stables : 24,18 % pour la taxe d’habitation, 22, 70 % pour la taxe foncière et 50,43 % pour la taxe foncière sur les propriétés non bâties.
Des investissements a minima : Houplines va investir 650 090 € contre 415 917 € en 2015. Parmi ces investissements, la réhabilitation et l’amélioration du patrimoine (salle Gérard-Dufour, hôtel de ville, écoles et skate-park) ; la mise aux normes du parc immobilier ; l’amélioration de la performance énergétique du patrimoine ; le renouvellement du parc automobile.